Travailler en freelance avec une plateforme d’intermédiation

Qu’est-ce qu’une plateforme d’intermédiation ?

Parfois appelées « plateformes freelances », les plateformes d’intermédiation désignent tout simplement les portails de mise en relation entre clients et auto-entrepreneurs. Elles peuvent être spécialisées dans un domaine d’expertise particulier comme le développement web ou le graphisme, ou bien généralistes pour tous les types de missions freelances.

On distingue généralement deux typologies de plateformes d’intermédiation pour les freelances :

  • Les plateformes freelances de type « annuaire » : ici, tu crées ton profil d’auto-entrepreneur mentionnant tes expériences, compétences, tarifs, etc. Un client pourra alors te contacter pour te proposer une mission. Au final, il s’agit ni plus ni moins que d’une CVthèque de freelances, la plus connue étant sans doute Malt.
  • Les plateformes d’appels d’offre pour freelance : ici, le fonctionnement est inversé puisque ce sont les entreprises qui postent leurs propres annonces. Les auto-entrepreneurs dont le profil matche pourront ensuite y répondre et postuler. C’est par exemple le cas de Creads qui met en compétition plusieurs freelances sur le même projet client.

Quel que soit le type de plateforme avec laquelle tu choisis de travailler en tant que freelance, le principe est sensiblement le même. Elles t’offrent un cadre de travail sécurisé en agissant comme des intermédiaires entre toi et ton client. Mais si elles présentent de nombreux avantages à première vue, il faut tout de même garder en tête que la concurrence y est souvent très rude entre freelances.

Comment choisir sa plateforme pour freelances ?

Si tu n’en es qu’au début de ton activité et que tu n’as pas encore choisi la bonne plateforme, veille à évaluer ces principaux paramètres :

  • La commission prélevée par la plateforme. Si l’inscription est généralement gratuite (avec parfois des critères sélectifs comme chez Crème de la Crème), la grande majorité des plateformes prendront une commission pour se rémunérer. Tu pourras toujours fixer librement ton prix ou ton TJM. Mais il faudra parfois faire avec une part importante réservée à la plateforme (de 5% à 15% de la transaction). C’est évidemment à prendre en compte pour évaluer ta rémunération souhaitée et le tarif acceptable pour tes clients.

Parfois, la plateforme te proposera un abonnement payant pour mettre en avant tes services, plutôt qu’un pourcentage de ta mission. C’est par exemple le cas de 404works.

  • La spécialisation ou non de la plateforme. Certaines plateformes se spécialisent dans un métier ou un domaine d’activité freelance particulier. L’avantage est clair : elles n’attireront qu’une poignée de « bons clients », ceux qui correspondent parfaitement à ta cible. En contrepartie, tu seras en concurrence directe avec d’autres expert.e.s comme toi.

Pour d’autres plateformes plus généralistes, le nombre d’inscrits peut atteindre des milliers de freelances, mais tous ne proposeront pas la même expérience ni le même niveau de qualité de travail. À toi de voir l’offre de plateforme la plus intéressante et pertinente par rapport à ton métier ou à ton profil.

  • La fiabilité de la plateforme. Le marché du freelancing est clairement en plein essor. Par conséquent, de plus en plus de jeunes plateformes arrivent sur le marché pour tirer leur épingle du jeu. Si tu es tenté.e par un site encore peu concurrentiel car récent, assure-toi de choisir un partenaire fiable.

Un cadre stable et un mode de paiement sécurisé sont le minimum pour travailler dans de bonnes conditions, surtout dans le cas d’une plateforme 100% gratuite. N’hésite pas à consulter des avis en ligne ou à demander des retours d’expérience dans des communautés de freelances

  • Le type de clients et les profils de freelances présents sur la plateforme. Ici, on rejoint plus ou moins la question de choisir entre une plateforme spécialisée ou généraliste. Pour aller plus loin, n’hésite pas à regarder le type de projets proposés par des clients, ou le profil des freelances déjà inscrits. Tu ne trouveras probablement pas les mêmes missions ni la même pertinence entre une plateforme accessible à tous comme 5euros ou une plus premium comme Upwork.

Comment facturer via une plateforme freelance ?

Avant d’envisager de travailler via une plateforme en freelance, assure-toi de bien étudier leur mode de facturation. Dans la grande majorité des cas, une plateforme te proposera de créer tes devis et factures directement depuis son interface. Comme tout se passe en ligne pour toi et le client, ce dernier aura accès aux documents légaux fournis via la plateforme, et signera ton devis en ligne.

Tu n’auras donc pas besoin de créer une facture destinée au client final de ton côté. Il en va de même pour la commission de la plateforme généralement prélevée en même temps que le paiement de ta mission par le client, avec une facture générée automatiquement.

Lors de ton inscription sur la plateforme, veille à bien renseigner toutes tes informations légales obligatoires pour que tes factures soient bien conformes. Ça comprend : tes coordonnées, ton adresse de facturation, ton SIRET, tes mentions légales, etc.

De plus, et comme tu le sais sans doute déjà, la numérotation de tes factures en micro-entreprise doit être dans l’ordre et sans discontinuité. Ça veut dire que si tu travailles à la fois avec une plateforme et en solo, tu devras intégrer tes factures issues de la plateforme à ta numérotation globale. Une bonne plateforme freelance doit donc te laisser la possibilité de modifier la numérotation de tes documents, que tu pourras importer ensuite dans ta facturation classique (notamment si tu la gères via un outil pour freelances comme Freebe).

À noter : tu peux aussi conserver deux facturations bien distinctes (une pour la plateforme, et une pour tes missions freelances à côté). Dans ce cas, tes deux séries de factures devront répondre aux mêmes exigences : une numérotation dans l’ordre et continue. Cette solution peut devenir complexe au bout d’un certain temps, on te recommande donc de n’avoir qu’une seule tenue de facturation.

Comment gérer ses revenus issus des plateformes freelances ?

Passons à la partie déclaration de tes revenus en micro-entreprise ! Comme tu le sais, tu ne peux pas déduire tes charges professionnelles sous ce régime fiscal. Tu devras donc déclarer les revenus issus de ta plateforme freelance sous forme de chiffre d’affaires brut : sans déduire les commissions appliquées par la plateforme.

Par exemple : si tu factures 500€ via une plateforme freelance, et que cette dernière applique 10% de commission, tu recevras donc 450€ sur ton compte. Et tu devras bien déclarer 500€ auprès de l’URSSAF.

Ces sommes n’arrivent jamais sur ton compte bancaire puisqu’elles sont prélevées en même temps que ta rémunération envoyée par la plateforme. Malheureusement, elles sont tout de même considérées comme étant des charges professionnelles. Tu devras donc payer des cotisations sociales et des impôts sur le revenu sur ces frais. Attention : ne pas le faire pourrait t’attirer des soucis administratifs en cas de contrôle. On te déconseille donc de faire l’impasse sur cette règle en matière de déclaration.

N'oublie pas non plus de lier chaque encaissement de ta plateforme avec la facture correspondante. Freebe t’aidera à y voir clair en le faisant pour toi, puisqu’il peut être connecté à ton compte bancaire.

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