Publié :
6/24/2022
Quelles méthodes pour définir ses tarifs en freelance ?
Pour fixer tes tarifs en freelance, tu as le choix entre deux méthodes de facturation : au temps passé ou au forfait. Ces deux modes de facturation se basent sur un taux journalier (TJM) à partir de tes objectifs. Sache qu’une fois que tu as défini ton TJM, tu n’es pas obligé d’opter pour l’une ou l’autre de ces méthodes. Tu es libre de facturer au temps passé ou au forfait en fonction de chaque mission.
Cela dit, si tu débutes en freelance, il te sera sans doute plus simple de commencer à facturer au temps passé pour ensuite proposer des forfaits. Au fil de tes expériences, tu sauras en effet mieux déterminer à l’avance ton temps de travail sur chaque mission. Regardons tout ça de plus près !
Fixer son Taux Journalier Moyen (TJM)
Le TJM (ou Taux Journalier Moyen) est sans doute la méthode de facturation la plus répandue pour établir un devis en freelance. Elle correspond à une facturation client à la journée, basée sur un objectif de salaire annuel. Si tu factures tes clients au TJM, tu n’auras donc plus qu’à multiplier ce montant par le nombre de jours consacrés à ta mission pour établir ton devis.
Et voici une petite méthodologie simple pour calculer ton TJM en freelance :
- Commence par lister toutes tes charges professionnelles à l’année (achats, abonnements, formations, déplacements, etc.) et demande-toi quelle rémunération annuelle nette tu souhaites en freelance. Tu pourras ainsi évaluer tes cotisations sociales et impôts selon les taux appliqués à ta micro-entreprise.
- Évalue le nombre de jours que tu factureras sur une année. En règle générale, on commence par retirer tous les weekends, jours fériés et congés à une base de 365 jours. Mais comme expliqué en première partie de ce guide, on n’oublie pas non plus les jours dédiés aux tâches annexes (acquisition de nouveaux clients, administratif, etc.).
- Divise le budget total estimé à la première étape par ton nombre de jours facturables. Tu obtiens ainsi ton TJM, soit le montant minimum à facturer à tes clients pour être rentable.
Prenons un exemple concret pour que tu y voies plus clair : un consultant freelance souhaite une rémunération annuelle nette de 50 000€ et estime toutes ses charges professionnelles (dont cotisations) à 15 000€. Il doit donc générer 65 000€ de chiffre d’affaires pour atteindre ses objectifs de rémunération et couvrir ses frais. Il estime pouvoir facturer 120 jours dans l’année. Son TJM sera donc de 545€ HT (65K / 120 jours = 541,6 €).
Comme tu peux le constater, ce calcul de TJM ne prend en compte que tes objectifs de salaire et tes charges professionnelles. C’est en quelque sorte un seuil de rentabilité en dessous duquel tu ne peux pas facturer. Mais ton TJM reste bien sûr à ajuster en fonction de tout ce que nous avons déjà abordé dans ce guide : ton expertise et ton expérience, la perception de ta valeur, etc.
Dans notre exemple : notre consultant freelance dispose de 7 ans d’expérience, il connait donc très bien son domaine. De plus, ses anciens clients sont très satisfaits de lui et le recommandent sans hésiter. Il décide donc de monter son TJM à 800€ HT car il fait figure d’autorité sur le marché, et que ses compétences poussées lui permettent de garantir des résultats bénéfiques à ses clients.
À noter : le TJM s’exprime généralement en HT pour un client professionnel. Si tu es assujetti à la TVA en micro-entreprise, les négociations de tarifs se feront plutôt en HT puisque le montant de TVA est une somme « neutre » pour ton client.
Facturer au temps passé
La facturation au taux horaire correspond très simplement à ton TJM rapporté à l’heure. Tu n’as donc qu’à diviser ton taux journalier par le nombre d’heures travaillées dans la journée (soit dans notre exemple précédent : 545€ HT / 8 heures = 68€ HT/heure).
Si tu débutes, c’est certainement le mode de facturation le plus adapté pour commencer puisqu’il te permet d’ajuster ta facture finale en fonction du temps réel de travail. Plus ta mission va te mobiliser, plus tu vas facturer d’heures. Par conséquent, on te conseille d’éviter de t’engager sur un nombre d’heures ferme et définitif envers ton client. Il vaut mieux lui expliquer ta méthode de facturation au temps passé et pourquoi pas lui transmettre une estimation de temps de travail.
Facturer au forfait
Enfin, certaines prestations en freelance sont facturées au forfait. Ça peut être le cas si tu effectues des prestations régulières pour un même client, ou si tu construis ton offre de freelance en « packages ». C’est par exemple le cas de certains community managers ou développeurs qui proposent plusieurs types de prestations chiffrées à l’avance.
Ce mode de facturation au forfait peut être très avantageux si tu es en mesure d’évaluer ton temps de travail ou les résultats obtenus par tes clients. Mais toutes les missions et tous les clients ne se ressemblent pas. Certains peuvent faire appel à des compétences particulières ou t’adresser des demandes qui ne sont pas comprises dans ton offre de base. Dans ce cas-là, tu devras peut-être revoir les tarifs de ton forfait ou recourir à une facturation au temps passé par exemple.
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Quand et pourquoi augmenter ses tarifs en freelance ?