Freelance, entrepreneur, indépendant, auto-entrepreneur, micro-entrepreneur… On s’y perdrait presque avec tous ces termes !
Alors que le freelancing connaît une fulgurante ascension ces dernières années, force est de constater qu’il reste des zones d’ombre autour de ce mode d’activité
Qu’est-ce qu’un freelance ? Qu’est-ce qui le différencie des autres professionnels ? Comment travailler en freelance ? Freebe répond dans cet article à toutes tes questions.
Travailler en freelance, c’est une façon d’exercer son activité professionnelle. En bon français, un freelance est un travailleur indépendant. Il n’est pas subordonné à un employeur. Cela s’oppose donc aux salariés, aux stagiaires, aux apprentis, ou encore aux intérimaires.
Dans les faits, le freelance travaille pour des employeurs, que l’on appelle dans ce cas des clients. Il exerce son métier en vendant des prestations de services, dans le cadre de missions freelance.
Ce sont des missions déterminées, dont les termes sont fixés conjointement par le freelance et son client. Ce n’est donc plus du tout le même rapport de force qu’un salarié face à son employeur (du moins, normalement !). Ses clients n’ont aucun pouvoir hiérarchique sur lui.
Le freelance est ainsi libre d’interrompre, de mettre fin ou de renouveler ses missions. Bien sûr, cette liberté peut être légèrement réduite en fonction du devis ou du contrat freelance signé. Mais, quelles que soient les clauses signées, le freelance reste libre.
Être freelance ne désigne donc pas un statut juridique. Il existe ainsi différents types de freelances. Beaucoup de freelances sont aujourd’hui auto-entrepreneurs, mais certains ont choisi d’exercer par le biais d’une société ou d’une entreprise individuelle classique.
On confond (très) souvent auto-entrepreneur et freelance. La vérité va peut-être t’étonner : cela n’a tout simplement rien à voir !
Le freelancing est un mode d’exercice d’une activité professionnelle. À l’inverse, l’auto-entrepreneuriat, c’est un régime fiscal et social appliqué à une entreprise individuelle. C’est le véhicule juridique qui va te permettre d’exercer une activité de freelance.
Mais, finalement, tu peux monter à bord de n’importe quel véhicule. Tu peux aussi être freelance en société ou en entreprise individuelle classique.
Le droit français est riche : il existe plusieurs statuts juridiques pour devenir freelance. Difficile parfois de s’y retrouver !
Schématisons pour mieux comprendre. Pour entreprendre en France, on crée soit une entreprise individuelle, soit une société.
Quelle différence entre les deux ? Une entreprise individuelle n’a pas la personnalité juridique. Cela signifie qu’elle n’existe pas par elle-même. Elle est rattachée à la personne de l’entrepreneur. C’est l’entrepreneur qui agit, qui signe des contrats, qui s’engage auprès des tiers… Pas l’entreprise. Celle-ci n’a même pas de patrimoine propre.
Il existe dans cette catégorie l’entreprise individuelle classique, la micro-entreprise et l’EIRL.
Au contraire, une société est une personne juridique à part entière. Elle peut signer des contrats, agir en justice, gérer ses propres biens… Bien sûr, tout cela se fait par l’intermédiaire du représentant légal. Mais retiens que l’entrepreneur et la société sont, sur un plan juridique, deux personnes distinctes.
Parmi les sociétés commerciales classiques, on retrouve la SA, la SARL/EURL, et la SAS/SASU. On parle de SASU et d’EURL quand il y a un seul associé.
On l’a vu plus haut : le statut de freelance est totalement indépendant du statut juridique. Tu peux être freelance en SASU, en micro-entreprise, en EIRL… Dès lors, tu dois prendre garde en amont à choisir un statut juridique adapté à ton projet entrepreneurial.
La plupart des freelances débutants choisissent de devenir auto-entrepreneurs. Et à raison : la micro-entreprise (c’est son nom officiel) est un régime fiscal et social considérablement simplifié.
En résultent des charges peu élevées, et des obligations comptables et déclaratives très amincies. On comprend aisément pourquoi presque 386 000 micro-entreprises ont été créées en 2019 !
L’inscription en tant qu’auto-entrepreneur est en outre simple, gratuite et entièrement dématérialisée. Pas besoin de fournir, comme pour créer une société, de nombreux documents justificatifs. Devenir freelance est, dans ce cas, très simple.
Bien sûr, les inconvénients de la micro-entreprise ne doivent pas être minorés. Il ne faut pas oublier que la micro-entreprise ne te permet pas de déduire tes charges, ni de t’associer ou d’encaisser un montant illimité de chiffre d’affaires.
Se lancer en freelance ne se fait pas en un claquement de doigts. Créer une entreprise ne s’improvise pas !
Prends d’abord le temps de te poser les bonnes questions. Le freelancing est certes à la mode, mais sais-tu ce que cela implique ?
Être freelance, c’est jongler en permanence avec 20 casquettes différentes, subir des revenus fluctuants, avoir des responsabilités et travailler souvent intensément. Ce n’est pas adapté à tous les profils !
Partir avec une vision idéalisée du freelancing risque d’être décevant.
Si tu es sûr de vouloir te lancer, bravo à toi ! Tu vas pouvoir songer à quitter ton emploi à court ou moyen terme.
Ici, pas de parcours universel : fais comme tu le sens ! Certaines personnes préfèrent quitter leur travail du jour au lendemain, tandis que d’autres se lancent en parallèle de leur emploi. Devenir freelance en restant salarié peut en effet être rassurant.
Tu peux à cette étape songer aux modalités de départ de ton travail. Peux-tu négocier une rupture conventionnelle ? Auras-tu droit au chômage ? C’est également le moment de t’informer sur les aides à la création d’entreprise, comme l’ACRE, le NACRE ou encore le CAPE.
Choisir un statut juridique te permet d’exercer ton activité en toute légalité.
On a déjà exploré ce sujet un peu plus haut dans l’article, mais n’oublie pas que tu dois choisir un statut juridique en fonction des caractéristiques de ton projet. Il n’existe pas un statut juridique meilleur que les autres.
En général, pour devenir freelance, on crée une micro-entreprise parce que c'est simple et gratuit. D’ailleurs, auto-entrepreneur, micro-entrepreneur, micro-entreprise… C’est la même chose !
Tu peux créer ta micro-entreprise en quelques clics sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr.
Maintenant que tu as sécurisé ta situation sur le plan juridique (statut, aides, départ de ton emploi…), c’est le moment d’entrer dans le vif du sujet.
Travaille ton offre et ton client cible (persona) pour proposer quelque chose de construit et te démarquer. Si tu hésites, fais le point sur tes envies, tes forces et tes faiblesses. Il existe de nombreux livres et médias autour de l’entrepreneuriat. Ils t’aideront à te poser les bonnes questions.
Une fois que tu t’en sens capable, tu peux partir à la rencontre de tes premiers clients. À toi de voir : démarchage direct, ou « captation » d’une clientèle grâce au marketing de contenu. Dans un cas comme dans l’autre, ne te décourage pas : les résultats se font souvent attendre. Mais cela en vaut la peine : le freelancing est une belle aventure. Nous n’avons plus qu’à te dire bonne chance pour ton lancement en freelance !
Un nombre croissant de freelances décide de partir travailler à l’étranger. Le concept : garder ses clients habituels et travailler de n’importe où avec son ordinateur. C’est ce qu’on appelle le digital nomadisme.
Des destinations en Asie sont ainsi devenues extrêmement prisées par les freelances du monde entier, comme Chiang Mai en Thaïlande ou Bali en Indonésie (on ne la présente plus !). Chaleur, plages, faible coût de la vie… Ces destinations-là réunissent en effet tous les atouts.
Si tu as soif d’aventure, pourquoi ne pas partir quelques semaines ou quelques mois pour changer radicalement de décor ? C’est souvent bien plus simple qu’on ne le croit. Il existe des sites sur lesquels tu peux choisir ta prochaine destination, comme très célèbre Nomad List.
Bien sûr, voyager tout en travaillant demande une grande capacité d’adaptation, une bonne organisation et une certaine ouverture d’esprit. Ce n’est pas toujours simple de gérer les clients à distance, même s’il existe plein d’outils en ligne pour ne pas perdre contact.
Tu as maintenant tous les clés en main pour démarrer ton activité de freelance... avec ou sans vue sur les palmiers !