Le régime de l’auto-entrepreneur connaît un succès fulgurant ces dernières années. En 2019, 386 000 apprentis entrepreneurs et freelances ont rejoint l’aventure de la micro-entreprise !
Pourtant, comme chaque statut juridique, la micro-entreprise comporte des avantages… Et des inconvénients.
Il est vrai que l’auto-entrepreneuriat est généralement la solution rêvée pour se lancer à son compte. Mais on ne doit pas oublier pour autant ses points négatifs, dont certains surviennent lorsque l’activité se développe. On fait le point ensemble ?
On parle souvent de la micro-entreprise (surtout ici !) mais que sais-tu réellement sur ce régime ? La micro-entreprise, très simplement, c’est un régime social et fiscal simplifié, appliqué à une entreprise individuelle. Certaines EURL peuvent également opter pour la micro-entreprise, mais on laisse cela de côté.
Juridiquement, un auto-entrepreneur est entrepreneur individuel. Son patrimoine personnel est mélangé avec son patrimoine professionnel. Son entreprise n’a en outre pas la personnalité juridique. Cela signifie qu’elle n’existe pas par elle-même : tout se passe par la personne de l’auto-entrepreneur.
La micro-entreprise fait partie des statuts juridiques possibles pour se lancer en freelance.
Côté terminologie, sache que micro-entreprise, auto-entrepreneur et micro-entrepreneur, c’est la même chose.
Être auto-entrepreneur présente de nombreux avantages. En voici les principaux.
Il n’y a pas plus simple que de devenir auto-entrepreneur ! Les formalités n’ont rien à voir avec celles des sociétés.
Pour devenir auto-entrepreneur, rendez-vous sur autoentrepreneur.urssaf.fr. La déclaration est rapide car tu n’as qu’un formulaire à remplir. Tu peux donc devenir auto-entrepreneur en quelques minutes !
L’inscription pour devenir auto-entrepreneur est en outre gratuite. Attention aux sites qui te demandent de payer les frais. Tu ne te trouves pas sur le bon site !
Côté fiscalité, devenir auto-entrepreneur est particulièrement avantageux. Si la rémunération des dirigeants de sociétés approche les 50 % de charges sociales, les taux sont plus bas en micro-entreprise. Compte 12,8 % de cotisations sociales pour une activité de vente, et 22 % pour une activité de services.
Si tu bénéfices de l’ACRE, ces taux-là sont divisés par deux pendant ta première année d’activité.
Les auto-entrepreneurs sont également soumis à l’impôt sur le revenu. Là encore, le système est avantageux. Sous certaines conditions, il est possible d’opter pour le versement libératoire de l‘impôt sur le revenu. C’est un système très simple et, dans la majorité des cas, financièrement très intéressant.
Autre avantage de l’auto-entrepreneur : les obligations sont simples et peu nombreuses. Cela n’a rien à voir avec la gestion d’une société !
En tant qu’auto-entrepreneur, tu dois déclarer ton chiffre d’affaires à l’URSSAF tous les mois ou tous les trimestres. Une fois par an, tu déclares tes revenus dans le cadre de l’impôt sur le revenu. Et c’est à peu près tout !
Bien sûr, si tu dépasses le seuil de franchise en base de TVA, tu devras en plus déclarer périodiquement la TVA collectée et la TVA déductible.
Côté obligations comptables, point de bilan ni de compte de résultat complexe à établir. Tu dois te contenter d’un livre des recettes et, si tu fais de la vente, d’un registre des achats. Pour t’aider, on te conseille de te doter d’un logiciel de facturation auto-entrepreneur.
Il existe d’autres avantages au régime de l’auto-entrepreneur, mais ceux-là sont vraiment les principaux :)
Le régime de l’auto-entrepreneur ne présente pas que des avantages ! Il ne faut pas oublier qu’il a initialement été créé en guise de « tremplin » vers d’autres statuts juridiques, le temps de tester son activité économique.
Parfois, rester en micro-entreprise comporte trop d’inconvénients lorsque l’activité se développe bien. Il faudra alors penser, peut-être, à un autre statut juridique.
Être auto-entrepreneur implique de respecter un plafond de chiffre d’affaires :
Avant 2018, ces seuils étaient deux fois moins élevés.
Pas de panique si tu dépasses un peu ces seuils : tu as deux années de dépassement autorisé. Ensuite, il te faudra trouver un autre statut juridique.
Déduire des charges au réel, c'est déduire du revenu imposable les charges pour leur montant exact.
L’auto-entrepreneur paie des cotisations sociales sur son chiffre d’affaires brut, c’est-à-dire l’argent que lui verse le client. Il ne peut rien déduire.
Cela pose un souci lorsque tu as des charges professionnelles élevées, puisque tu paies des charges sur des sommes que tu n’as pas.
Le mécanisme est le même pour l’impôt sur le revenu. La petite différence est que les auto-entrepreneurs n’ayant pas opté pour le versement libératoire bénéficient d’un abattement sur leur chiffre d’affaires déclaré. Il est de 34 à 71 % en fonction de la nature de leur activité. Cela permet de prendre en compte, de manière forfaitaire et pas forcément adaptée, les charges professionnelles.
Un autre inconvénient du régime auto-entrepreneur : il est impossible de s’associer avec quelqu’un. Et on insiste sur ce point-là, car les conséquences en cas de redressement peuvent être désastreuses.
Il existe d’autres points négatifs s’agissant de la micro-entreprise.
Parlons par exemple de l’emprunt bancaire. Puisque les obligations comptables sont considérablement simplifiées en micro-entreprise, aucun document comptable ne peut attester de la rentabilité de ton activité. Difficile dans ces conditions d’obtenir un prêt bancaire…
Les auto-entrepreneurs sont en outre victimes de préjugés sur leur statut, parfois jugé amateur par les partenaires commerciaux et financiers.
Également, des activités sont interdites en micro-entreprise. C’est le cas de certaines professions libérales réglementées. Enfin, les auto-entrepreneurs en franchise en base de TVA ne peuvent pas déduire la TVA sur leurs achats. Mais ça, ce n’est pas directement lié à la micro-entreprise.
Tu l’as compris : être auto-entrepreneur, ça comporte des avantages ET des inconvénients. Et c’est normal : aucun statut juridique n’est meilleur qu’un autre. Ce choix doit toujours être fait en fonction des caractéristiques de ton projet.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la micro-entreprise est adaptée pour la majorité des créations d’activité. Les avantages de l’auto-entrepreneur sont nombreux. C’est une chance, en France, de pouvoir créer son entreprise en deux clics.
Par contre, une fois que ton entreprise se développe bien, les inconvénients de l’auto-entrepreneur commencent à apparaître. Pas de panique cependant : tu as le temps de voir cela venir. On te conseille vivement de piloter toute ton activité avec un outil de gestion auto-entrepreneur comme Freebe. Cela te permettra de surveiller en un seul coup d’œil toutes les données importantes de ton activité.
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