Quel que soit ton métier, être micro-entrepreneur implique une part de gestion financière. Au-delà de ta facturation et de tes déclarations de chiffre d’affaires, tu dois aussi chercher le bon équilibre entre tes rentrées et tes sorties d’argent. C’est en effet indispensable pour te développer sur le long terme et stabiliser ton activité.
Et la gymnastique d’une trésorerie en freelance, ce n’est pas forcément évident, notamment lorsque tes revenus sont en dents de scie. Aujourd’hui, on te parle donc finances en freelance, et on te donne 5 conseils pour bien gérer ta trésorerie en micro-entreprise.
Sommaire :
1. Pourquoi séparer ses comptes pro et perso en freelance ?
2. Comment maîtriser sa trésorerie en micro-entreprise ?
a. Établir un prévisionnel
b. Anticiper toutes tes dépenses professionnelles
c. Prévoir tes congés et imprévus en freelance
c. Gérer ta rémunération en freelance
c. Suivre de près ta trésorerie en micro-entreprise
En micro-entreprise, tu sais sans doute déjà qu’il n’est pas obligatoire d’avoir un compte bancaire professionnel. D’ailleurs, il n’est pas obligatoire d’avoir un compte dédié à ta micro-entreprise dès lors que ton chiffre d’affaires ne dépasse pas 10 000€ pendant 2 ans. Cela dit, on te conseille fortement de séparer tes finances professionnelles et personnelles dès le démarrage de ton activité.
Deux comptes bancaires séparés (à minima) te faciliteront grandement la gestion de ta trésorerie et de tes finances en freelance. Eh oui, tu peux voir un chassé-croisé important en entrées et sorties d’argent au cours du mois. Pour y voir plus clair, assure-toi donc d’effectuer tous tes mouvements bancaires professionnels sur un compte 100% dédié à ta micro-entreprise. Au-delà de gagner en clarté, ça te permettra de te rémunérer tout en conservant une trésorerie de micro-entreprise à laquelle tu ne touches pas dans tes dépenses du quotidien.
À l’origine de toute gestion financière se trouve généralement un budget prévisionnel. En freelance, il peut être difficile de te projeter à long terme puisque, par nature, tu es indépendant.e. Cela dit, c’est tout à fait possible si tu es prestataire de services avec des clients réguliers ou des missions longues par exemple. Si ce n’est pas déjà fait, commence par te créer un tableau de bord financier, pour les mois suivants ou l’année en cours, dans lequel tu peux reporter le montant de tes futurs encaissements.
Par exemple : un freelance A a signé deux contrats de prestations sur 6 mois avec un client, il peut donc déjà anticiper 2 rentrées d’argent mensuelles sur les 6 prochains mois (ainsi que les cotisations et taxes qui viennent avec). Bien entendu, ton prévisionnel de freelance aura besoin de mises à jour plus ou moins régulières dès lors que tu signes un nouveau contrat ou qu’un projet client s’arrête.
En résumé, tu peux inclure à ton budget prévisionnel : tes futures facturations, le montant des cotisations et pourquoi pas les mouvements de TVA à prévoir si tu y es assujetti.e.
On reste dans le cadre du prévisionnel puisque, cette fois, on s’intéresse à tes dépenses professionnelles. Ici, on parle de tous les investissements qui sont nécessaires au fonctionnement de ton activité freelance : abonnements, outils, matériels, locaux, assurances, marketing... Bref, toutes les sommes fixes (mais aussi variables) dont tu connais déjà le montant et la date de paiement.
Si tu éprouves des difficultés à gérer ta trésorerie en freelance, n’oublie pas de te questionner régulièrement sur la pertinence de tes dépenses professionnelles. Car, petit rappel qui ne fait pas plaisir, elles ne sont pas déductibles de tes revenus de micro-entrepreneur. On te conseille donc de bien les maîtriser et de n’investir que dans l’essentiel.
En reportant le montant de tes charges mensuelles dans ton prévisionnel, tu sais désormais ce qui est susceptible de rentrer dans ta trésorerie et ce qui va en sortir. Tout ça te permet de garder une vision globale sur la santé financière de ta micro-entreprise.
En micro-entreprise, tu sais sans doute déjà qu’il faut bien différencier chiffre d’affaires et bénéfices (ces derniers constituant ton restant à vivre). Sur un encaissement clients, on déduit donc toutes tes charges sociales et professionnelles pour obtenir le montant de ta rémunération “nette”. Si tu utilises la totalité de ce montant pour ton mode de vie personnel, il ne te reste plus rien sur ta trésorerie. Le problème ? Tu n’as pas encore anticipé tes vacances, congés maladie, imprévus, etc.
En tant que freelance, il est primordial de conserver un matelas de sécurité dans ta trésorerie d’entreprise pour ces périodes sans chiffre d’affaires. Eh oui, tu dois pouvoir te rémunérer correctement si tu décides de partir en vacances, ou qu’un imprévu t’empêche de réaliser tes prestations.
Pour reprendre notre exemple précédent, notre freelance A va donc décider de conserver 10 à 20% de ses bénéfices du mois au chaud dans sa trésorerie en cas de besoin, ou pour financer ses futures vacances.
À ce stade, tu te demandes peut-être quand arrive le moment de te rémunérer personnellement. Eh bien, c’est maintenant ! Ta rémunération de freelance s’obtient une fois tes charges, dépenses et provisions mises de côté. C’est bien pour cela que l’on te conseille de séparer finances pro et perso : il est déconseillé de vivre sur la totalité de tes bénéfices en freelance. Ainsi, tu conserves une rémunération “nette” pour financer ton mode de vie personnel, et une trésorerie de micro-entreprise à part.
Si tu débutes en freelance et que ton chiffre d’affaires n’est pas encore au niveau de tes objectifs, il peut être difficile de te contenter du montant restant pour vivre, on te l’accorde. Mais une fois que ton activité décolle, on te conseille de définir un montant fixe que tu te verseras au titre de ton “salaire”. Car oui, c’est un fonctionnement similaire à celui d’un salarié finalement !
Dans notre exemple, notre freelance A a décidé de se verser mensuellement 1 700€ sur un chiffre d’affaires moyen de 3 000€. Une fois ses charges, dépenses et provisions appliquées, le montant restant sur sa trésorerie lui permettra de se verser le même salaire, y compris si son CA chute sur un mois en particulier ou s’il part en vacances. Il bénéficiera de son matelas de sécurité pour conserver le même niveau de rémunération.
Pour être serein.e dans la gestion de ta trésorerie en freelance, rien de tel qu’un coup d'œil régulier sur tes encaissements et dépenses. Tu peux te munir d’un outil comme Freebe qui t’indiquera en temps réel chaque facture encaissée (en étant connecté à ton compte bancaire) et te permettra de mieux anticiper tes charges. Ton tableau de bord t’indique ainsi ton chiffre d’affaires, le montant de tes cotisations sociales (et de TVA) ainsi que le montant de tes bénéfices. Si tu ne veux pas te prendre la tête dans le calcul des montants à économiser ou à te verser, c’est l’outil idéal.
L’outil facilite également tout ton processus de facturation en freelance, pour gagner du temps sur la création et le suivi de tes documents. En effet, tu dois aussi t’assurer que ta trésorerie est alimentée via le paiement de tes factures. Freebe t’indiquera toujours en temps réel les factures encaissées, le délai restant des factures en attente et, au cas où, les délais expirés.
En intégrant ces cinq bonnes pratiques à ton activité, tu devrais y voir plus clair dans la gestion de ta trésorerie de freelance. N’oublie pas que, même si tu seul.e à diriger ta micro-entreprise, tu ne peux pas faire les choses au hasard. L’anticipation est toujours le meilleur moyen de voir à long terme et de bien gérer ton argent en tant qu’indépendant.e !