Les freelances sont de plus en plus nombreux en France chaque année. On pourrait donc penser que cela apporte une grande concurrence, et entraîne donc une baisse des tarifs des indépendant.e.s. Mais la réalité du terrain nous montre qu’il y a toujours de la demande pour satisfaire tous les micro-entrepreneurs en quête de missions freelance et de ventes !
Tu te lances toi aussi dans le grand bain de l’entrepreneuriat ? La question de l’instabilité financière et de la rémunération est sûrement au cœur de tes préoccupations. C’est une inquiétude toute légitime, surtout si ton auto-entreprise devient ton activité principale.
Pour te donner des réponses, nous avons réuni ici les définitions des revenus en freelance (TJM, CA, rémunération, etc.), ainsi que des exemples de salaires moyens par métier ou encore les différentes façons de fixer tes prix.
Notre mission aujourd’hui : te donner les clés pour prendre les bonnes décisions en matière d’objectifs financiers, afin de pouvoir vivre sereinement du freelancing !
Sommaire :
1. Combien gagne-t-on avec une micro-entreprise ?
2. De quoi dépendent les revenus en freelance ?
3. À quoi correspondent vraiment les revenus dans une micro-entreprise ?
4. Comment définir ses tarifs pour gagner des revenus en freelance ?
Il est difficile de donner des idées de revenus précis pour chaque corps de métier, car cela dépend de nombreuses variables et reste très subjectif. Cependant, plusieurs études et sondages nous renseignent sur le TJM, ou Tarif Journalier Moyen, des indépendant.e.s (mais pas uniquement des micro-entreprises, attention !).
Le TJM moyen en France serait ainsi de 471 €, tous secteurs confondus (chiffres Malt et BCG). Et plus précisément, les métiers de l’informatique, de la tech’ et de la data (plus demandés) auraient un TJM d’environ 492 €. Ce chiffre passe en dessous de la barre des 400 € pour les autres métiers tertiaires ou du monde digital.
Quelques exemples plus précis de TJM moyens en freelance :
L’INSEE nous apporte une autre vision des revenus des freelances, car le TJM ne reflète pas ce qu’un indépendant gagne réellement chaque mois. Selon leur dernière étude, plus d’un quart des indépendants gagnent moins de la moitié du SMIC annuel. Et plus d’un sur dix vivent sous le seuil de pauvreté.
Les personnes les plus touchées par ces revenus en berne sont les femmes, les jeunes indépendants qui débutent leur carrière, les plus de 65 ans et les professionnels des arts, du spectacle ou de l’information. Bien entendu, il faut prendre en compte que ces freelances bénéficient généralement d’une autre source d’argent (emploi parallèle, allocations, revenus du conjoint, etc.).
Il est évidemment plus que possible de vivre à temps plein de ses revenus en freelance, on te rassure ! Pour ça, on te conseille de réunir au moins 3 conditions essentielles :
Cela n’implique pas pour autant que ta rémunération avec ta micro-entreprise sera invariablement la même pendant toute ta carrière. Des éléments extérieurs peuvent l'influencer (maladie, vacances, période creuse, achat de matériel, aléas économiques, etc.). Enfin, sache aussi qu’un freelance travaille rarement 100% de son temps en étant rémunéré. Eh oui, il faut compter le temps passé à développer ton business, à facturer, à remplir tes obligations fiscales, à créer de nouveaux contenus, etc. Des tâches pour lesquelles tu ne seras donc pas payé.e en toute logique.
C’est bien pour cela que tu seras également amené.e à faire évoluer tes prix au fil du temps. En effet, il te faudra prendre en compte ton expertise qui augmente, tes changements de positionnement ou de cible, l’arrivée de nouvelles offres, etc.
Si on voulait être vraiment juste, on ne parlerait pas du tout de “salaire” dans le cadre d’une micro-entreprise. Le salaire, c’est la somme versée par un employeur à son employé salarié, sous contrat. Et ce système-là ne te concerne plus du tout en tant que freelance !
Et si on faisait une minute de vocabulaire pour tout comprendre ?
Tu as l’impression qu’être auto-entrepreneur, c’est devoir des sous à tout le monde ? Ne t’en fais pas : en calculant justement tes prix (on te glisse, à la fin de cet article, un guide offert pour t'y aider) pour, tu pourras te dégager des revenus en freelance qui correspondent à tes besoins et tes objectifs.
Il y a plusieurs moyens de calculer cette somme qu’il te faudrait toucher pour bien vivre. Par exemple :
Mais attention à ne pas oublier que tes revenus en micro-entreprise doivent être plus élevés que ton ancien salaire d’employé ! En devenant freelance, tu dis au revoir à la complémentaire santé de ta boîte, aux congés payés, au treizième mois et aux primes, aux chèques cadeaux/vacances/restaurant, etc. Bref, il faut compenser cette perte et faire le tri entre ce que ton entreprise gagne et ce qu’il y aura vraiment dans ton porte-monnaie.
Tes revenus mensuels devraient donc idéalement correspondre à ton CA du mois, après avoir soustrait les charges et les cotisations, ainsi qu’une somme à placer en trésorerie (un matelas de sécurité bien confortable en cas de pépin !).
En fin de compte, pour définir tes revenus en freelance, tu dois trouver un juste-milieu, un équilibre ! On croise encore trop d’entrepreneurs qui se sous-payent ou n’osent pas augmenter leurs prix avec le temps. C’est à toi de mettre au point un plan d’actions pour obtenir la rémunération que tu vises et te construire un money mindset solide au fil du temps !