GIE | Groupement d'intéret économique

L’allié des indépendants pour décrocher de plus grands projets

En tant que designer, développeur ou consultant marketing indépendant, vous avez déjà ressenti les limites du travail en solo :

  • Répondre à un appel d’offres trop grand pour une seule personne,
  • Supporter seul le coût d’outils ou d’abonnements pro,
  • Gérer l’isolement au quotidien.

La solution existe : le Groupement d’Intérêt Économique (GIE).
Une structure juridique flexible, collaborative et pensée pour permettre aux indépendants de mutualiser leurs forces sans perdre leur autonomie.

Qu’est-ce qu’un GIE ?

Un GIE (Groupement d’Intérêt Économique) est une entité juridique distincte créée par au moins deux membres (indépendants, sociétés, associations…).
Son objectif n’est pas de réaliser un bénéfice pour lui-même, mais d’aider ses membres à développer leur activité économique.

👉 Concrètement, le GIE agit comme une boîte à outils partagée :

  • Vous conservez votre statut (micro-entreprise, EURL, SASU…),
  • Mais vous bénéficiez d’une structure commune pour signer des contrats, partager des charges, et gagner en crédibilité.

Exemple concret pour freelances

Imaginez un designer UI/UX, un développeur full-stack et une consultante en marketing digital :

  • Ensemble, ils créent un GIE,
  • Ils répondent à des appels d’offres plus ambitieux (refonte d’un site e-commerce, campagne digitale complète),
  • Ils mutualisent leurs abonnements logiciels (Figma, Suite Adobe, licences de développement),
  • Ils louent un bureau commun pour leurs rendez-vous clients.

Le GIE leur permet d’accéder à des marchés qu’ils n’auraient pas pu viser seuls.

Les avantages d’un GIE pour les freelances

1. Une souplesse maximale

Pas de capital minimum exigé.
Les règles de fonctionnement (prise de décisions, partage des frais, organisation des projets) sont librement définies dans les statuts.

2. Une fiscalité transparente

Le GIE est fiscalement neutre.
Les résultats (bénéfices ou pertes) sont directement répartis entre les membres, qui les déclarent selon leur régime fiscal (BIC, BNC, IS…).
👉 Résultat : pas de double imposition.

3. L’indépendance préservée

Chacun garde sa clientèle et son statut.
Le GIE n’emploie pas ses membres, il les aide à travailler ensemble.

4. Plus de crédibilité

Face à un client, un GIE inspire confiance : vous apparaissez comme une équipe structurée et professionnelle.
Un site web “GIE [Nom]” avec une offre packagée pèse beaucoup plus qu’une liste de freelances isolés.

Les risques et pièges à éviter

1. La responsabilité illimitée

Chaque membre est solidairement responsable des dettes du GIE.
👉 Choisissez vos associés avec soin et définissez clairement vos engagements financiers.

2. Une gestion qui demande confiance et organisation

La réussite d’un GIE repose sur :

  • Des règles écrites (statuts, règlement intérieur),
  • Une communication claire,
  • Une bonne répartition des tâches.

GIE vs. autres statuts : quelle différence ?

Comparatif synthétique pour choisir la bonne structure quand on est freelance (designer, dev, marketer).

Structure Objectif principal Responsabilité des membres Fiscalité Pour qui ?
GIE Faciliter et développer l’activité des membres (mutualisation, réponse à gros projets). Illimitée et solidaire sur les dettes du groupement (choix des associés crucial). Transparente : résultats répartis et imposés chez chaque membre (BIC/BNC/IS). TVA selon activité. Indépendants voulant rester libres tout en travaillant en équipe structurée.
SARL / SAS Exploiter une activité avec but lucratif au niveau de la société. Limitée aux apports/capital (hors fautes de gestion/garanties personnelles). Société imposée (IS par défaut, option IR possible). TVA et obligations comptables complètes. Équipe qui veut une “vraie” société et cloisonner la responsabilité.
Association Objet non lucratif (éventuelles activités éco encadrées). Variable selon statuts et dirigeants ; souvent limitée dans la pratique. Hors champ impôt sauf activités lucratives habituelles (alors régime fiscal/TVA). Projets à finalité non lucrative, communautés, événements.
Convention de partenariat Coopération ponctuelle sans nouvelle entité. Chacun pour soi (selon le contrat et la loi). Chaque partie déclare sa part ; pas de fiscalité propre de la convention. Petits projets one-shot sans structure dédiée.

⚠️ Les obligations (TVA, commissariat aux comptes, etc.) dépendent de votre activité et des seuils légaux en vigueur. Faites valider votre organisation par un expert-comptable.

Gérer mon GIE avec Freebe

Pourquoi choisir un GIE quand on est freelance ?

  • Pour décrocher des contrats plus importants,
  • Pour partager les coûts fixes,
  • Pour créer une offre complète et compétitive,
  • Pour rompre l’isolement tout en gardant son indépendance.

Le GIE est donc une alternative stratégique aux sociétés traditionnelles, adaptée à ceux qui veulent rester libres mais plus forts ensemble.

Gérer un GIE : obligations comptables et facturation

Créer un GIE ne vous dispense pas d’une vraie organisation comptable.

En pratique, retenez :

1) Facturation (clients & membres)

  • Si le GIE facture des clients, les factures portent l’identité du GIE (dénomination, adresse, SIREN, RCS/greffe, n° de TVA intracom si assujetti) et toutes les mentions obligatoires (date, n° de facture, désignation, quantités, prix, TVA ou mention d’exonération, conditions de paiement/pénalités, etc.).
  • Pour la refacturation interne (mutualisation d’outils, loyers, assurances…), le GIE émet des refacturations aux membres (au coût exact, en principe sans marge : l’objectif est la mise en commun, pas le profit), ou tient des notes de débit détaillant la clé de répartition prévue aux statuts/règlement intérieur.
  • TVA : selon la nature des opérations, le GIE peut être assujetti (ex. prestations vendues à des tiers). Certaines prestations strictement rendues à ses membres peuvent bénéficier de régimes spécifiques/exonérations sous conditions. Faites valider votre cas par un pro.

2) Tenue de comptabilité

  • Même si la fiscalité est transparente (résultat réparti chez les membres), le GIE tient une comptabilité : journal, grand livre, balance, situation de trésorerie et pièces justificatives (conserver 10 ans).
  • Ouvrez un compte bancaire dédié au GIE (traçabilité des flux communs).
  • Préparez un état de répartition annuel (ou trimestriel) des charges/produits entre membres, conformément aux statuts.
  • Si l’administration le demande, vous devez pouvoir fournir un FEC conforme (exports comptables normalisés).

3) Déclarations & contrôles

  • Le GIE n’est pas imposé lui-même à l’IS par défaut ; chaque membre intègre sa quote-part (BIC/BNC/IS selon son régime).
  • Le GIE déclare la TVA s’il y est assujetti, et les obligations sociales s’il emploie des salariés.
  • Commissaire aux comptes : la nomination peut devenir obligatoire si certains seuils légaux sont franchis (ou selon la nature/structure des membres). Vérifiez vos seuils annuellement.

4) Faut-il un expert-comptable ?

  • Pas obligatoire, mais fortement recommandé dès qu’il y a : refacturations régulières, TVA, masse salariale, ou appels d’offres importants. Vous gagnez en sécurité (clé de répartition, TVA correcte, FEC propre).

5) Bonnes pratiques opérationnelles

  • Formalisez dans vos statuts/règlement : clé de répartition, process de validation des dépenses, calendrier de refacturation, règles de TVA et pouvoirs de signature.
  • Centralisez les abonnements (Figma, Adobe, hébergement…), annexez les contrats et alignez les périodes de refacturation.
  • Suivez par projet (tags analytiques) pour piloter la rentabilité collective et individuelle.

✅ Depuis 2025, vous pouvez gérer un GIE sur Freebe (devis, factures, refacturations internes, exports comptables, suivi TVA).


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Quiz sur le GIE

Répondez aux questions pour tester votre compréhension.

1. Quel est l'objectif principal d'un GIE ?

  • De réaliser un profit important pour l'entité elle-même.
  • D'aider ses membres à développer leur propre activité économique.
  • De remplacer le statut de micro-entreprise.

2. Le GIE a-t-il un capital social minimum obligatoire ?

  • Non, il n'y a pas de capital minimum exigé.
  • Oui, le capital minimum est de 10 000 €.
  • Oui, le capital minimum est de 1 €.

3. Comment la fiscalité d'un GIE est-elle gérée ?

  • Il est fiscalement neutre, et les bénéfices sont répartis et déclarés par chaque membre.
  • Le GIE est imposé directement sur les sociétés (IS).
  • Il est exonéré de toute imposition.

4. Le GIE peut-il employer ses membres ?

  • Oui, et c'est son rôle principal.
  • Oui, mais seulement les membres fondateurs.
  • Non, il les aide à travailler ensemble sans les salarier.

5. Quelle est la principale responsabilité financière d'un membre d'un GIE ?

  • Chaque membre est uniquement responsable à hauteur de son apport initial.
  • Chaque membre est solidairement responsable des dettes du GIE.
  • Le GIE est seul responsable de ses dettes.

FAQ – GIE pour freelances

Questions fréquentes sur le Groupement d’Intérêt Économique quand on est indépendant.

Un micro-entrepreneur peut-il rejoindre ou créer un GIE ?

Oui. Le GIE ne modifie pas votre statut individuel (micro, EI, EURL, SASU). Vous restez indépendant et vous déclarez vos revenus comme d’habitude, incluant la quote-part issue du GIE.

Le GIE doit-il émettre des factures ? Quelles mentions obligatoires ?

Oui si le GIE facture des clients. Les factures portent l’identité du GIE (dénomination, SIREN, adresse, RCS ou greffe, numéro de TVA intracommunautaire le cas échéant) et les mentions légales (numérotation, date, désignation, quantités, prix, TVA ou mention d’exonération, conditions de paiement et pénalités). Pour la mutualisation, émettez des refacturations ou notes de débit au coût réel, selon la clé de répartition prévue.

Quelles obligations comptables pour un GIE ?

Tenir un journal, un grand livre et une balance, conserver les pièces pendant dix ans, et utiliser un compte bancaire dédié pour tracer les flux. Préparer un état périodique de répartition des charges et produits entre membres. Être en mesure de fournir un FEC en cas de demande de l’administration.

TVA : le GIE est-il assujetti ?

Cela dépend de la nature des opérations. Les prestations à des tiers sont en principe assujetties. Certaines prestations strictement rendues aux membres peuvent bénéficier de régimes spécifiques ou d’exonérations sous conditions. Faites valider votre situation par un expert-comptable.

Faut-il un expert-comptable pour un GIE ?

Ce n’est pas obligatoire, mais c’est recommandé dès qu’il existe des refacturations récurrentes, de la TVA, des salariés ou des volumes significatifs. Vous sécurisez ainsi la TVA, les clés de répartition et vos exports (FEC).

Peut-on gérer un GIE avec Freebe ?

Oui, depuis 2025, Freebe permet de gérer un GIE : devis et factures au nom du GIE, refacturations internes au coût réel, clés de répartition, suivi par projet, export FEC et TVA.

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