Publié le : 
February 27, 2023
Modifié le :
February 27, 2023
Auteur :
Freebe
Modifié le : 

10 questions fréquentes sur la micro-entreprise

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La micro-entreprise est un statut privilégié par de nombreux indépendant.e.s en France. Simple à créer, peu de démarches administratives, flexibilité, etc. Bref, on comprend pourquoi de plus en plus de freelances se lancent sous ce régime qui présente peu de risques.

Cela dit, il y a certaines choses importantes à garder en tête au moment de créer sa micro-entreprise, et même tout au long de sa vie de freelance.

Sur les réseaux sociaux ou via notre newsletter, on reçoit régulièrement des questions sur ce statut. Aujourd’hui, on te propose donc de répondre à 10 questions fréquentes sur la micro-entreprise et les auto-entrepreneurs. Let’s go !

Sommaire :

  1. Quelles activités peuvent être exercées en micro-entreprise ?
  2. Quelle est la différence entre micro-entreprise et entreprise individuelle ?
  3. Faut-il déclarer tout son chiffre d’affaires en micro-entreprise ?
  4. Quelles sont les charges d’un auto-entrepreneur ?
  5. Qu’est-ce que la CFE et qui doit la payer en micro-entreprise ?
  6. Est-ce que les auto-entrepreneurs paient la TVA ?
  7. Faut-il avoir un comptable quand on est auto-entrepreneur ?
  8. Peut-on toucher le chômage et être auto-entrepreneur ?
  9. Comment faire un devis ou une facture en micro-entreprise ?
  10. Quel est le salaire d’un auto-entrepreneur ?

1. Quelles activités peuvent être exercées en micro-entreprise ?

Toutes les activités ne sont pas compatibles avec la micro-entreprise, même si les exclusions sont peu nombreuses. C’est par exemple le cas de certaines activités réglementées en rapport avec le judiciaire et le juridique, l’assurance, la santé ou l’expertise comptable. Les activités agricoles sont également exclues de la micro-entreprise, ainsi que les activités de création artistique (à différencier du métier de graphiste ou de photographe par exemple !) ou encore le journalisme.

En règle générale, tu peux exercer sous le régime de la micro-entreprise si tu as :

  • Une activité commerciale comme l’achat / revente de marchandises ou de denrées alimentaires sur place ou à emporter, et certaines prestations de service commerciales (chambre d’hôte, location meublée, etc.).
  • Une activité artisanale impliquant la fabrication, la transformation ou la réparation de produits (par exemple : fleuriste, coiffeur, fabricant de bijoux, plombier, menuisier, maçon, etc.).
  • Une activité libérale réglementée (par exemple : architecte, maître d’oeuvre, moniteur de ski, etc.) ou libérale non réglementée (rédacteur, développeur, graphiste, consultant, etc.).

D’ailleurs, il n’est pas toujours possible de cumuler micro-entreprise et contrat de travail salarié ou gestion d’une société. Si tu travailles dans la fonction publique, tu devras par exemple obtenir une autorisation. Pour t’assurer que tu disposes bien du droit d’ouvrir ta micro-entreprise, vérifie toutes les clauses de ton contrat de travail.

2. Quelle est la différence entre micro-entreprise et entreprise individuelle ?

On parle souvent de la micro-entreprise comme d’un statut d’entreprise. Or, elle n’est pas un “statut” à proprement parler, mais un régime fiscal et social particulier, qui fait partie de l’entreprise individuelle.

Ce régime est ensuite divisé en différentes catégories selon la nature de ton activité et de tes revenus (micro-BIC ou micro-BNC). Il s’accompagne ensuite de différentes caractéristiques comme le plafond de chiffre d’affaires, le taux de cotisations sociales, etc.

En revanche, l’entreprise individuelle classique est bel et bien un statut d’entreprise. Tu peux opter pour ce statut à part entière, ou bien pour l’option du régime micro-entrepreneur mentionné plus haut.

Les principales différences entre micro-entreprise et entreprise individuelle sont :

  • Il n’y a pas de plafond de chiffre d’affaires en entreprise individuelle classique et le taux de cotisations sociales n’est pas fixe.
  • L’entreprise individuelle permet de déduire ses charges professionnelles de ses revenus imposables, ce qui est impossible en micro-entreprise.
  • Une entreprise individuelle classique doit respecter les mêmes obligations comptables qu’une société, avec des bilans annuels, un compte de résultat, etc. En micro, tes démarches sont beaucoup plus allégées et passent principalement par la tenue d’un livre des recettes et des achats à jour (à faire toi-même).
  • Un entrepreneur individuel peut opter pour l’impôt sur les sociétés (IS), mais un micro-entrepreneur sera obligatoirement soumis à l’impôt sur le revenu (IR).
  • L’entrepreneur individuel est automatiquement redevable de la TVA, il ne bénéficie pas de la franchise en base de la micro-entreprise.

Sache qu’il est très courant de passer de la micro-entreprise à l’entreprise individuelle classique une fois l’activité bien développée. À toi d’étudier ces deux possibilités selon tes revenus, tes charges ou encore tes futurs objectifs !

3. Faut-il déclarer tout son chiffre d’affaires en micro-entreprise ?

Curieusement, il n’est pas rare de croiser cette question sur les réseaux sociaux. Et pour la faire courte : oui, il faut déclarer tout son chiffre d’affaires en micro-entreprise. Et ce, dès le début de ton activité, même si tu es en attente de ton n° SIRET (la déclaration se fera alors après l’activation de ton compte).

Sous ce régime, tes revenus (donc ton chiffre d’affaires) sont à déclarer chaque mois ou chaque trimestre selon la périodicité choisie. Cette déclaration sert ensuite à calculer tes cotisations sociales et tes impôts. En cas d’absence d’absence ou de retard de déclaration, tu encours une pénalité de 55€ minimum, à laquelle s’ajoute une majoration. Un contrôle peut également être mené par l’Urssaf.

Attention, il ne faut pas confondre micro-entreprise (donc activité professionnelle) et revenus générés via la vente de biens d’occasion entre particuliers. Ainsi, si tu vends régulièrement via une plateforme comme Vinted, consulte bien la loi en vigueur. Mais ça ne fait pas forcément de toi un micro-entrepreneur !

4. Quelles sont les charges d’un auto-entrepreneur ?

La micro-entreprise est un régime simplifié et allégé en termes de charges sociales. Chaque mois ou chaque trimestre, le montant de tes cotisations sociales est calculé proportionnellement à ton chiffre d’affaires réalisé. Ce qui veut dire que si tu n’encaisses rien, tu ne paies rien (mais tu devras tout de même déclarer tes revenus).

Tes charges sociales comprennent d’ailleurs :

  • La cotisation d’assurance maladie-maternité :
  • La cotisation d’allocations familiales ;
  • La cotisation d’invalidité-décès ;
  • La retraite de base et la retraite complémentaire ;
  • La CSG et la CRDS.

À cela, il faut également ajouter un montant correspondant à la contribution pour la formation professionnelle, elle aussi proportionnelle à ton chiffre d’affaires.

Au-delà de ces cotisations sociales obligatoires, il faut également calculer toutes tes dépenses professionnelles nécessaires au fonctionnement de ton activité (matériel, outils, logiciels, etc.). C’est donc très variable d’une micro-entreprise à l’autre !

5. Qu’est-ce que la CFE et qui doit la payer en micro-entreprise ?

La CFE (cotisation foncière des entreprises) donne du fil à retordre à de nombreux nouveaux micro-entrepreneurs. Pourtant, il y a peu de choses à savoir sur elle !

➡️ C’est une taxe locale dont le montant est impossible à prévoir. Elle est calculée selon ton domicile ou ton local professionnel au 1er janvier de l’année. Eh oui, tu es concerné.e en micro-entreprise même si tu travailles de chez toi.

➡️ Elle est réglée par tous les micro-entrepreneurs qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 5 000€ sur l’année précédente, sauf s’il s’agit de leur première année d’activité pendant laquelle ils en sont exonérés.

➡️ Lorsque tu crées ta micro-entreprise, tu dois effectuer ta déclaration initiale de CFE auprès des impôts, au plus tard le 31 décembre de l’année.

Enfin, sache que la CFE se paie en fin d’année via l’espace professionnel du site des impôts. Son avis est publié à peu près à la mi-novembre, et son échéance est due au 15 décembre.

6. Est-ce que les auto-entrepreneurs paient la TVA ?

Sur le web, on lit souvent que les micro-entrepreneurs ne paient pas la TVA, et ne la récoltent pas non plus via leurs factures. Ce n’est pas tout à fait vrai, car la micro-entreprise bénéficie tout simplement d’un régime de TVA particulier, appelé franchise en base de TVA.

Le principe est simple : tu n’es pas redevable de la TVA en micro-entreprise en dessous d’un certain seuil de chiffre d’affaires. Tu factures donc tes clients en HT et n’a aucune déclaration de TVA à faire. Ces seuils sont de 85 800€ en activité commerciale ou artisanale, et de 34 400€ en activité libérale (majorés respectivement à 94 300€ et 36 500€).

Dès le premier jour où tu dépasses ces plafonds de chiffre d’affaires, tu deviens bel et bien assujetti.e à la TVA, devra facturer TTC et la reverser à l’état. Ce qui est plutôt sympa, c’est que tu pourras désormais récupérer la TVA sur tes achats professionnels.

Consulte notre guide dédié à la TVA en micro-entreprise pour tout comprendre et bien préparer ton passage à la TVA.

7. Faut-il avoir un comptable quand on est auto-entrepreneur ?

La réponse est simple : non, il n’est pas obligatoire de faire appel à un comptable en micro-entreprise, contrairement à l’entreprise individuelle classique.

En revanche, tu devras tout de même respecter certaines obligations comptables :

  • Établir des factures conformes à la loi ;
  • Tenir un livre des recettes à jour, contenant chacun de tes encaissements accompagnés de leur facture ;
  • Tenir un registre des achats à jour (dans le cas d’une activité commercial ou artisanale par exemple), contenant chacune de tes dépenses professionnelles accompagnées de leur justificatif.

Il est donc très simple d’assurer toi-même la bonne conformité de ta micro-entreprise avec les obligations en vigueur. Pour ne pas t’emmêler les pinceaux et avoir l’esprit tranquille, tu peux opter pour un outil de facturation pour les micro-entrepreneurs comme Freebe.

Il t’aidera à gérer l’ensemble de ton activité, dont le suivi de ton chiffre d’affaires et de tes cotisations sociales, l’édition de documents conformes, la tenue automatique de ton livre des recettes en temps réel, etc.

8. Peut-on toucher le chômage et être auto-entrepreneur ?

Il est possible de cumuler allocations chômage et revenus d’auto-entrepreneur. Mais attention, ces aides ne sont possibles que si tu es éligible à l’ARE versée par Pôle Emploi.

Si tu étais déjà indemnisé.e par Pôle Emploi au moment de la création de ta micro-entreprise, tu pourras donc conserver tes allocations chômage (ARE) dont le montant sera calculé selon ton chiffre d’affaires. Si tu déclares un chiffre d’affaires à 0€, tu percevras donc la totalité de ton ARE. Pôle Emploi te demandera d’actualiser ta situation chaque mois.

Si tu t’inscris à Pôle Emploi après avoir créé ta micro-entreprise, tes allocations chômage seront calculées sur ton ancienne activité salariée. Tu pourras ensuite cumuler ta micro-entreprise et ton chômage si tes revenus non salariés n’excèdent pas le plafond calculé par Pôle Emploi.

Sache qu’il est également possible de toucher la totalité de tes droits au chômage en deux versements via l’ARCE. Cette option sous conditions se demande à Pôle Emploi et peut t’aider à financer le démarrage de ton activité indépendante.

9. Comment faire un devis ou une facture en micro-entreprise ?

Le devis et la facture sont des documents réglementés qui doivent contenir certaines informations obligatoires. En règle générale, il est indispensable d’indiquer :

  • Ton nom, ton prénom et la mention “EI” ou “Entrepreneur individuel” (et ce, même si tu utilises un nom de marque) ;
  • Ton n° SIRET ;
  • Le nom et l’adresse de ton client particulier ou professionnel ;
  • La date du document, ainsi que sa numérotation unique ;
  • Le détail de chaque prestation ou de chaque produit (nature, dénomination, prix unitaire, etc.) ;
  • Les montants HT et TTC (ainsi que le montant de TVA si tu y es assujetti.e), ou bien la mention “TVA non applicable, article 293B du CGI” le cas échéant.
  • La date limite de règlement et les conditions (taux de pénalité de retard, indemnité forfaitaire, etc.).

Pas de panique, tu n’es pas obligé.e de créer manuellement tes documents via un logiciel de bureautique. Un outil comme Freebe te permettra de créer des devis et des factures conformes en quelques clics seulement.

10. Quel est le salaire d’un auto-entrepreneur ?

La question du salaire des auto-entrepreneurs est un peu épineuse, car la réponse est très variable d’une personne à l’autre ! Ainsi, le revenu perçu par un freelance débutant sera différent de celui d’un senior, un freelance vivant à Paris se rémunèrera différemment d’un autre en province, etc. Et puis, tout dépend également de l’activité exercée !

En réalité, ton salaire en micro-entreprise dépend uniquement :

  • Des tarifs que tu décides de fixer librement et de la façon dont tu factures ton travail (au forfait, à l’heure, etc.). Il faut prendre en compte de nombreux paramètres pour définir tes tarifs en micro-entreprise. On explore ce sujet dans notre guide pour fixer ses tarifs freelance.
  • De la manière dont tu répartis ton chiffre d’affaires, entre ton compte bancaire personnel et tes économies ou tes investissements par exemple.

Mais, si l’on devait t’apporter une réponse plus précise à cette question, tu peux considérer que le salaire d’un micro-entrepreneur correspond à son chiffre d’affaires, auquel il faut retirer les charges sociales, les impôts et les dépenses professionnelles.

On a fait le tour de cette FAQ autour de la micro-entreprise. On espère que tu y auras trouvé des réponses à tes questions sur ce régime particulier pour entreprendre. N’hésite pas à consulter notre collection de guides gratuits pour explorer une thématique particulière. Tu y trouveras de nombreuses informations sur la micro-entreprise et la vie de freelance !

Article rédigé par l'auteur :
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F.A.Q Freelance - Résumé de l'article

👓 Qu’est-ce que la micro-entreprise ?

La micro-entreprise est un régime micro-fiscal permettant d’entreprendre facilement et d’exercer en tant qu’indépendant.e. C’est un statut allégé en matière d’obligations comptables et très facile à gérer au quotidien, sans comptable mais avec un bon logiciel comme Freebe !

🧐 La micro-entreprise est-elle une entreprise individuelle ?

La micro-entreprise n’est pas un statut d’entreprise à part entière, c’est une option fiscale et sociale qui fait partie du statut de l’entreprise individuelle. Elle implique moins de démarches que sa grande soeur, mais se conserve sous certaines contraintes de chiffre d’affaires.

📍 Quelles sont les obligations en micro-entreprise ?

En micro-entreprise, il y a peu d’obligations : la déclaration de chiffre d’affaires, le paiement de cotisations sociales, de l’impôt sur le revenu et de la CFE, la tenue d’un livre des recettes ou encore l’édition de factures conformes à la loi.

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