Refuser une sollicitation n’est jamais agréable, encore moins en tant que freelance. Quand les revenus sont proportionnels aux missions signées, on peut avoir tendance à tout accepter. Du moins, quand on débute dans le freelancing. Pourtant, c’est une fausse bonne idée !
Même si dire “non” te met dans une position inconfortable en freelance, c’est parfois nécessaire pour te concentrer sur ce qui compte vraiment. Aujourd’hui, on te propose donc d’aborder la question : pourquoi c’est si difficile de dire non à un client en freelance, dans quel cas le faire et comment ?
Let’s go !
Sommaire :
1. Pourquoi dire “non” en freelance est difficile ?
2. Pourquoi faut-il savoir dire non en freelance ?
a. Affirmer sa position de professionnel
b. Rester focus sur ses priorités et ses engagements
c. Accepter des missions pour le plaisir
3. Dans quel cas dire non à un client en freelance ?
a. La demande du client est impossible à réaliser
b. Le budget du client n’est pas suffisant
c. Le client ne t’inspire pas confiance
d. Le client dépasse le cadre de la mission
4. Comment dire non avec tact en freelance ?
Avoir du mal à dire non en freelance, c’est d’abord une question de personnalité et de minsdet. Peur de vexer et de décevoir un client, de passer pour un.e “mauvais.e freelance” ou encore de ne plus être apprécié.e, etc. Bref, ce sont majoritairement des croyances plus ou moins ancrées qui peuvent te pousser à éviter un maximum la désagréable position d’être celui ou celle qui dit “non”.
Évidemment, la peur de manquer d’argent n’est jamais bien loin. En freelance, et notamment quand on débute, on peut avoir tendance à remplir son planning avec tout et n’importe quoi. Objectif : générer du chiffre d’affaires coûte que coûte, quitte à dévaloriser son travail en acceptant des missions freelances à bas prix. Ça va sans dire que c’est un réflexe qu’il faut vite abandonner pour le bien-être de ton activité freelance (et le tien !).
On peut donc expliquer la difficulté de dire non en freelance par ces deux points clés : la peur du conflit et du manque. Pourtant, l’expérience dans le freelancing nous apprend toujours que s’affirmer et prendre confiance en ses décisions est la meilleure clé de développement.
Dire non à un prospect ou un client en freelance, c’est avant tout entretenir une relation professionnelle saine. Eh oui, c’est plutôt mal partit si tu n’oses pas exprimer tes besoins, tes contraintes et tes limites dès le début de la collaboration.
Être freelance ne positionne pas ton client comme un patron et tu n’es pas son ou sa salariée. Tu restes un.e indépendant.e professionnel.le qui sait ce qu’il y a de mieux pour ton client et pour toi-même.
D’ailleurs, sache que qu’imposer des limites et dire non ne te rend pas moins professionnel.le. Au contraire, ça démontre que tu prends les choses très au sérieux et que tu connais ta propre valeur en tant que freelance !
En freelance, tu es 100% libre de gérer ton temps et ton organisation, il faut en profiter. Accepter toutes les missions qui se présentent, c’est tout simplement prendre le risque de t’épuiser et de ne plus avoir de temps pour toi et ton entreprise.
Car oui, tu as déjà du pain sur la planche : administratif, communication, prospection, travail sur tes missions freelances actuelles, etc. Il faut donc apprendre à dire non en freelance pour rester concentré.e sur ses propres objectifs, ses priorités et les engagements déjà pris envers d’autres clients.
D’autant plus que tu as également besoin de te libérer du temps pour ta vie personnelle, et que tu as même le droit à des vacances (incroyable, non ?). Alors, penses-y si ta charge de travail est déjà suffisemment importante.
Enfin, on oublie parfois un élément primordial dans une vie de freelance : rien ne t’oblige à accepter toutes les missions si tu en as la capacité financière. Quand on débute en freelance, on a parfois besoin de réaliser quelques projets pas très intéressants pour remplir sa trésorerie. En revanche, ça ne devrait plus être le cas au fil du temps.
Être auto-entrepreneur.e, c’est avant tout avec le luxe et la liberté de travailler avec des clients qui nous correspondent.
S’il y a beaucoup de situations dans lesquelles savoir dire non en freelance est une bonne chose, on te propose de passer en revue les cas les plus courants.
➡️ Cas de figure : un prospect ou un client te propose une mission freelance dans un domaine d’expertise dans lequel tu n’es pas très à l’aise. Tu ne te sens pas forcément légitime pour remplir ses objectifs, ou bien ces derniers sont totalement irréalistes.
💬 Ce qu’il faut garder en tête, c’est que tu ne peux pas être expert.e en tout en tant que freelance, et c’est parfaitement normal. Si tu ne disposes pas des compétences nécessaires pour répondre à un besoin client, il vaut mieux en faire part de manière transparente. Loin de faire de toi un.e freelance “pas pro”, ça montrera surtout à ton client que tu prends ses enjeux au sérieux et que tu préfères pouvoir réaliser un travail de qualité.
Si les objectifs de ton prospect ou de ton client sont totalement irréalistes, tu peux également lui en faire part. Cela te protègera notamment d’un engagement que tu n’arriveras pas à tenir, et de potentiels futurs conflits !
➡️ Cas de figure : un prospect ou un client te propose un super projet qui entre pile dans ton expertise. Cependant, son budget n’est pas du tout cohérent avec tes tarifs de freelance. Tu te demandes donc si tu dois accepter au risque de perdre en rentabilité, ou si tu dois refuser quitte à perdre une opportunité.
💬 Devant certaines demandes de prospects, il faut parfois garder son sang-froid (adieu les “je voudrais un logo pour 50 €”). Si ton client est totalement à côté de la plaque vis-à-vis des tarifs d’une telle prestation, il vaut mieux passer ton chemin. Un client qui n’est pas prêt à investir dans ton travail pourrait au mieux te rapporter beaucoup moins qu’un autre qui te correspond mieux, au pire se montrer irrespectueux par la suite.
En revanche, libre à toi d’envisager les solutions possibles dans le cas d’un budget client un peu en dessous du devis initial, surtout lorsque le projet t’emballe. Par exemple : te faire payer en plusieurs fois, ajuster la prestation au budget, etc.
➡️ Cas de figure : le prospect semble peu impliqué dans les échanges, il n’est pas organisé, il a la critique facile, son entreprise n’est pas très claire, etc. Bref, ton intuition te dit que le feeling avec ce potentiel client n’est pas au rendez-vous, et il t’est difficile d’expliquer les raisons de ton refus.
💬 Notre conseil pour toi dans tous les aspects de ta vie en freelance : toujours faire confiance à ton intuition. Si une collaboration client semble mal démarrer, c’est un red flag : les choses pourraient vite se dégrader par la suite.
Parfois, le prospect est très sympathique, mais vous n’êtes simplement pas sur la même longueur d’onde ou tu ne te reconnais pas dans ses valeurs. Dans ce cas, il vaut mieux décliner une mission freelance que de se retrouver coincé.e plusieurs semaines voire mois sur un projet peu épanouissant et peu satisfaisant.
➡️ Cas de figure : ton client a signé un devis très précis, mais ses demandes et ses attentes dépassent toujours plus le cadre de la mission. Il multiplie les retours, revient sur ses décisions, essaie de négocier toujours plus de tâches à accomplir, attend de toi que tu sois 100% disponible, etc.
💬 Ici, on se situe très clairement sur un client qui ne respecte tout simplement pas l’engagement prévu au départ de la collaboration. Ce n’est pas pour rien si tu dois proposer un devis détaillé à tes clients, c’est un document juridique qui précise le travail à effectuer contre une rémunération. Tout ce qui n’y entre pas devrait donc faire l’objet d’un autre devis ou d’un refus.
Dans cet exemple, il vaut mieux te montrer ferme en tant que freelance. Reviens sur les dispositions prévues dans le devis ou le contrat de prestation, et exprime clairement pourquoi tu ne peux pas accepter toutes les demandes de ton client.
Dire non à un client ou un prospect en tant que freelance ne devrait pas rester un moment désagréable. En réalité, tout dépend de ce qui accompagne le refus, car il est tout à fait possible de finir la conversation sur une note positive !
Quelques conseils pour refuser une demande avec tact en tant qu’indépendant.e :
Et voilà, avec ces conseils et ces exemples, tu devrais être bien plus à l’aise au moment de dire non à un prospect ou un client en freelance ! Retiens-bien que tu as tout à fait la légitimité de choisir tes missions et de refuser celles qui ne t’inspirent pas ou ne correspondent pas à ton profil. Si tu débutes, c’est un cap à passer et une posture à apprendre. Au final, tu apprendras surtout à t’affirmer en tant que freelance et professionnel.le !