Publié le : 
April 24, 2025
Modifié le :
May 7, 2025
Auteur :
Caravel
Modifié le : 

Comment fonctionne ta retraite de freelance selon ton statut (micro entrepreneur, SASU, EURL…) ?

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image Comment fonctionne ta retraite de  freelance selon ton statut (micro  entrepreneur, SASU, EURL…) ?

Quand on est freelance, on pense à son chiffre d’affaires, à ses clients, à la gestion de son activité… mais pas toujours à la retraite. Et pourtant, c’est un sujet à ne pas négliger. Pourquoi ? Parce qu’en tant qu’indépendant, tu risques de perdre jusqu’à 60 % de ton revenu au moment de partir à la retraite — contre environ 50 % pour un salarié. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions. Mais encore faut-il comprendre comment fonctionne la retraite quand on est freelance, et surtout ce qui change selon ton statut

Avant d’entrer dans le détail, voici la base. En France, la retraite repose sur trois piliers :

1. Le régime général (de base), par répartition : tu cotises pour les retraités actuels. 

2. Le régime complémentaire obligatoire, par points : tu cotises en plus pour augmenter ta pension. 

3. La retraite par capitalisation : tu épargnes et investis pour toi-même, en parallèle. 

Et ces trois piliers ne fonctionnent pas exactement de la même façon selon que tu es en micro-entreprise, en EI/EURL, en SASU ou autre. Décryptage 👇

Les règles communes à tous les freelances 

Le régime général 

Quel que soit ton statut, tu es rattaché au régime général de la Sécurité sociale, comme tous les actifs. Tu cotises donc automatiquement à la retraite de base, qui fonctionne par répartition. Ce système universel est géré par la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse). 

Voici les règles clés à connaître. 

Tu peux partir à la retraite à 64 ans si tu as validé 172 trimestres, soit 43 ans d’activité (à partir de 2025). Si ce n’est pas le cas, tu peux toujours obtenir le taux plein automatique à 67 ans. Un trimestre est validé dès lors que tu déclares un  revenu annuel brut d’au moins 1 782 €. Tu ne peux pas valider plus de

trimestres par an, quel que soit ton revenu. 

Ta pension de base est ensuite calculée sur la moyenne de tes 25 meilleures années de revenu, revalorisées, et appliquée à un taux maximal de 50 % (en cas de taux plein). 

Ce socle est donc identique pour tous, mais la manière dont tu cotises — et les droits que tu acquiers — dépendent de ton statut juridique. Et c’est là que les choses changent. 

Le régime complémentaire 

Les régimes complémentaires obligatoires fonctionnent selon un système par points. Chaque euro cotisé te permet d’accumuler des points de retraite. À ton 

départ à la retraite, ces points sont convertis en euros, selon deux paramètres : le nombre de points acquis au cours de ta carrière, et la valeur du point en vigueur l’année de ton départ. 

C’est un système proportionnel : plus tu cotises, plus tu accumules de points… donc plus ta pension complémentaire sera élevée. 

Voyons maintenant ce que cela implique concrètement selon ton statut.

Ce qui change selon ton statut 

En plus de la retraite de base, tu cotises (ou pas) à une retraite complémentaire obligatoire. Voici les différences selon ta situation. 

Cas des TNS (Travailleur Non Salarié) : EI, EURL, EIRL 

En tant que TNS, tu es affilié au régime des indépendants et tu cotises à la  retraite complémentaire des indépendants. 

En 2025, le taux de cotisation est de 17,75 % de ton revenu net jusqu’au plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), fixé à 46 368 €, puis 0,60 % au-delà. Ces cotisations sont réparties entre la retraite de base et la retraite complémentaire. 

Pour cette dernière, tu obtiens 1 point pour 21,532 € cotisés. La valeur du point est de 1,335 € en 2025 (valeur recalculée chaque année). Ainsi, ta retraite complémentaire peut représenter 30 à 40 % de ta pension totale, ce qui en fait un levier essentiel — même si les droits acquis peuvent rester modestes en cas de revenu irrégulier. 

Cas des assimilés salariés : SASU 

Si tu es en SASU tu es considéré comme assimilé salarié. Tu cotises alors au régime général pour la retraite de base, et à la complémentaire Agirc-Arrco, comme tout salarié. 

La particularité, c’est que tu paies à la fois la part salariale et la part employeur. Cela signifie des cotisations plus importantes, mais aussi des droits plus 

conséquents, tant pour la retraite de base que complémentaire — à condition dete verser un salaire. Si tu te rémunères uniquement en dividendes, tu ne cotisesni à la base, ni à la complémentaire : tu n’ouvres donc aucun droit à la retraite. En 2025, tu acquiers 1 point Agirc-Arrco pour 20,1877 € cotisés. La valeur du point est de 1,438 € cette même année.

Cas des micro-entrepreneurs 

En micro-entreprise, tu cotises aussi à la retraite de base, via un prélèvement forfaitaire sur ton chiffre d’affaires. Si tu franchis les seuils minimums, tu peux valider des trimestres. 

Tu es affilié à la CIPAV si tu exerces une profession libérale réglementée 

(architecte, avocat, ostéopathe…). Dans ce cas, tu cotises à une complémentaire spécifique : en 2024, 1 point = 47,40 € cotisés, et la valeur du point est de 2,89 € (en attente pour 2025). 

Si tu n’es pas à la CIPAV, c’est-à-dire si tu exerces une activité libérale non réglementée, tu n’as pas cotisé à une complémentaire obligatoire entre 2018 et juillet 2024. Cela signifie zéro point complémentaire accumulé sur cette période. À partir de juillet 2024, tu es rattaché au régime des indépendants (RCI), avec 1 point pour 21,532 € cotisés, et une valeur du point de 1,335 € (2025).

La retraite par capitalisation : à construire soi-même 

C’est le troisième pilier, et le seul sur lequel tu as un contrôle total. L’idée est simple : tu mets de côté aujourd’hui pour compléter ta retraite demain. En 

freelance, c’est un levier stratégique, car les retraites publiques sont souvent insuffisantes. 

Le produit phare pour cela, c’est le PER (Plan Épargne Retraite). Tu peux y verser de l’argent à titre personnel, quel que soit ton statut, ou à titre professionnel, si tu es TNS (EURL, EI à l’IS, EIRL, SELARL). Les sommes versées sont déductibles de ton revenu ou de ton bénéfice imposable. 

Prenons un exemple : si tu déclares un revenu imposable de 50 000 € et que tu verses 10 000 € sur ton PER, ton impôt sera calculé sur 40 000 € au lieu de 50 000 €. Ta tranche marginale d’imposition est ici de 30%, cela représente donc une économie d’impôt de 3 000 € (10 000€*30%). 

Tu peux choisir comment ton épargne est investie (fonds durables, gestion pilotée, etc.), ce qui te permet aussi de donner du sens à ton épargne. Caravel propose un PER adapté aux freelances : simple à ouvrir, avec des supports éthiques et à faibles frais.

🔍 Tu veux savoir si cette solution est faite pour toi ? Utilise le simulateur de retraite avant de te lancer.

En résumé 

Ta retraite en freelance repose sur trois étages : un socle commun (le régime général), une retraite complémentaire qui varie selon ton statut, et une 

capitalisation que tu peux bâtir à ton rythme. Plus tu comprends les règles, plus tu peux agir tôt et sécuriser ton futur

Le système peut paraître complexe, mais une fois décrypté, il devient un véritable outil de pilotage de ta liberté. Et avec les bons partenaires, tu peux transformer un sujet souvent repoussé en un véritable levier de sécurité. À toi de jouer !

Article rédigé par l'auteur :
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