Publié le : 
March 12, 2021
Modifié le :
June 24, 2022
Auteur :
Freebe
Modifié le : 

[Interview Freelance] Madeline Gibard, graphiste freelance

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image [Interview Freelance] Madeline Gibard, graphiste freelance

Aujourd’hui, Freebe.me t’embarque à la rencontre de Madeline Gibard, graphiste freelance plus connue sous le nom de Madows. Elle nous parle de son parcours d’entrepreneure, du Designer Club qu’elle a fondé, ou encore de la gestion du plagiat lorsqu’on est freelance créatif. C’est parti !

Hello Madeline, tout d’abord peux-tu nous présenter ton métier en quelques mots ?

Je suis graphiste et j’aide les entrepreneurs à créer leur identité visuelle. Mon objectif est de mettre en valeur les points forts de leurs projets, et de faire en sorte que leur marque transpire le message qu’ils ont envie de faire passer. Et mon travail, je le vois plutôt comme une collaboration fun plutôt qu’une simple relation prestataire à client. Il y a un esprit d’accompagnement et d’entraide que j’ai envie d’approfondir toujours plus.

Au-delà d’aider les porteurs de projets à confectionner la meilleure identité possible, j’essaye aussi d’éduquer à mon échelle les designers à propos de l’accompagnement des clients. Car dans ce métier, il n’y a pas que la dimension technique mais aussi toute la dimension psychologique !

Justement, en parallèle de ton activité, tu as fondé le Designer Club. En quoi ça consiste ?

J’ai créé le Designer Club pendant le premier confinement début 2020. J’avais dans l’idée d’aider les jeunes designers que je voyais galérer un peu, ou qui ne proposaient pas des choses forcément « facturables ». Avec mon expérience, j’avais envie de les aider à s’améliorer de manière positive, sans être là pour critiquer leur travail.

Maintenant, on est sur un groupe Discord qui est un espace d’entraide où on se pousse tous vers le haut. Il n’y a pas de mauvaises critiques et l’idée est vraiment d’évoluer tous ensemble. Au début, j’avais un peu peur que la communauté n’ose pas trop s’exprimer sur le travail des uns et des autres. Au final, je vois que tout le monde est très bienveillant et qu’au contraire, chacun n’hésite pas à donner des conseils avisés pour aider d’autres à s’améliorer. Personnellement, ça me rend fière comme une maman poule !

Au fait, quel a été ton parcours jusqu’à l’entrepreneuriat en micro-entreprise ?

J’ai commencé par un bac STI Arts appliqués que j’ai obtenu de justesse (eh oui, les maths n’étaient pas trop mon fort haha !). À cette époque, j’avais en tête d’être graphiste mais ma mère m’a conseillé de faire du design d’objet, un secteur plus large. Je l’ai écoutée, mais je n’aurais peut-être pas dû ! J’ai donc fait un BTS de design d’objet, puis j’ai voulu me spécialiser en éco-design avec une licence. J’ai ensuite fait un stage en entreprise de 6 mois, qui ressemblait plutôt à du salariat déguisé... Ça m’a complètement dégoûtée du design d’objet et de la vie en entreprise.

À ce moment-là, j’avais déjà une mini-carrière de graphiste en parallèle dans le milieu de la musique et du métal. J’ai donc choisi de continuer dans cette voie jusqu’au jour où je suis devenue auto-entrepreneure. Jusqu’à il y a 2 ans, j’étais encore très investie dans le milieu de la culture et de la musique. Je travaillais pour des grands magazines de métal, c’était très cool mais pas suffisant pour payer mes factures. Juste avant la crise du Covid, j’ai réorienté mon activité.

Et aujourd’hui, je suis une freelance qui paie ses factures tout en travaillant avec beaucoup de gens cool ! J’aime pouvoir proposer ma vision à moi à mes clients, et non celle d’un supérieur hiérarchique. Je vis vraiment de ma passion et tous les matins, je suis trop contente de ce que je fais.

Avec quels types de clients travailles-tu au quotidien ?

Aujourd’hui, je travaille surtout avec des femmes sur des projets super frais, pleins de couleurs et même assez engagés sur le féminisme sans aller à l’extrême. J’ai par exemple travaillé avec Cuissoh qui va bientôt lancer un super shorty pour les nanas qui ont les cuisses qui frottent. Il y a aussi Feeling Food qui est un concept de diététique super bienveillante. Et puis aussi cette chouette collaboration avec les J&J.

En bref, ce sont surtout des nanas à la cool qui veulent faire évoluer leur business. Et d’un point de vue humain, c’est super enrichissant car il y a un échange d’idées et une collaboration positive. Et c’est super cool ! Quand tu travailles avec des personnes qui te ressemblent, t’es heureux d’aller à ton bureau chaque matin. Et l’inspiration vient beaucoup plus facilement, ça coule de source quoi !

Sur les réseaux sociaux, tu parles parfois du plagiat. Comment réagis-tu quand ça t’arrive ?

Avant, j’aurais eu tendance à ne pas aller voir la personne et à juste rouspéter dans mon coin. Aujourd’hui, quand le plagiat est flagrant, je fais des captures d’écran et je me pose la question de savoir si c’est de l’inspiration, de la copie ou de l’admiration. C’est important de distinguer ces notions. Moi aussi, ça m’est déjà arrivé de m’inspirer d’un artiste et de me rendre compte que c’est trop ressemblant, que je ne peux pas publier cette création.

Quand ça m’arrive, je demande à d’autres personnes de valider que ce que je vois est bien de la copie. La dernière personne à m’avoir plagiée, je lui ai écrit de manière tout à fait calme en lui disant que c’était un peu trop ressemblant. Elle a mis trois jours à me répondre : « oui en effet, j’aime beaucoup ce que tu fais ». Ça m’a calmée de suite car je me suis rendu compte que certaines personnes faisaient donc du plagiat de manière totalement détendue. Que peut-on répondre à ça ? Et cette personne a continué dans cette voie, ma seule solution a donc été d’arrêter de la suivre pour ne pas voir ses copies.

Maintenant, quand je vois certaines pratiques, ça me fait rire. Les personnes qui copient ne sont juste pas créatives. Elles seront toujours obligées d’attendre après les créations des autres pour pouvoir avancer. Et si j’en parle sur les réseaux, c’est parce que je pense qu’il y a une dimension d’éducation. Il faut faire comprendre que le plagiat ne rend service à personne, et que c’est souvent très flagrant.

Si tu pouvais donner des conseils en entrepreneuriat à la Madeline d’il y a 10 ans, ce serait quoi ?

De me faire confiance et de foncer. Et surtout : d’arrêter d’écouter les doutes qui seront toujours là de toute manière, mais qui ne doivent pas m’empêcher d’avancer et d’agir. Un autre truc que je me serais dit il y a 10 ans, et que je me redirai probablement dans 20 ans : écoute ton instinct ! Quand tu ne sens pas une personne, ne vas pas travailler avec elle !

Et la dernière chose, ce serait : de toute façon, tu vas te planter ! L’important c’est de ne pas s’arrêter à ça, de comprendre pourquoi tu t’es planté et de faire mieux après. Il n’y a qu’en faisant des erreurs que l’on apprend, et je ne connais pas une seule personne entrepreneure qui n’a jamais fait de bêtises.

Depuis quand utilises-tu Freebe et pourquoi ?

Je l’utilise vraiment tous les mois depuis janvier 2020. Avant, j’étais sur un autre outil pour freelances, c’était pas dingue et pas pratique. J’ai pris Freebe dès que j’ai pu me le permettre, et aujourd’hui, c’est un gain de temps colossal. Maintenant, je gère tout avec Freebe.

Ton top 3 des fonctionnalités de Freebe ?

La première chose, c’est le dashboard, j’y vais tous les matins et même trois fois par jour. C’est vraiment ce qui me permet d’avoir une visibilité rapide sur ce qu’il se passe. Ensuite, c’est le catalogue de prestations, puisque j’ai tout renseigné directement dedans. Ce qui me permet de faire des devis ultra rapides. Et ensuite, je dirais la déclaration de chiffre d’affaires et le calcul automatique des cotisations. Comme je paie au trimestre, ça me permet d’organiser ma trésorerie au centime près !

Merci à Madeline pour ces confidences sur son activité de freelance et son parcours ! Si tu souhaites la suivre ou travailler avec elle, c’est par ici :
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