Tu as certainement hâte de débuter ton activité freelance : nouvel ordinateur et logiciels dernier cri achetés, espace de coworking trouvé, tasse à café remplie ... et premier client trouvé !
Félicitations, il ne te reste (presque) plus qu’à commencer le travail. Presque, car tu ne serais pas la première ou le premier à travailler pour pas un rond. Le quotidien d’un indépendant est suffisamment incertain pour ne pas en plus risquer un retard de paiement – causant des problèmes de trésorerie – ou pire, un impayé.
On te donne donc dans cet article nos trucs et astuces pour se faire payer en tant que freelance.
D’abord, il est important de communiquer un devis détaillé et clair au client, cela permettra de valider avec lui si tu as bien compris ses attentes et fera office d’accord écrit pour la suite.
En étant clair sur les contours de la mission à effectuer et sur le prix, ton client sait à quoi s'attendre. Cela lui laisse l'opportunité de préciser ou de reformuler ses consignes, et limite au maximum les discussions liées au règlement. C’est aussi l’occasion d’inclure un nombre de retours compris dans ton tarif, afin d’éviter d’éternels retours non-constructifs et peu structurés.
Plus tard, en cas de contestation par le client du montant de la facture, le devis te servira à faire valoir tes droits. En effet, le devis signé a une valeur juridique et fait office de contrat : tu t’engages à réaliser le travail mentionné et le client s'engage à payer le prix correspondant. Pense donc à demander une confirmation écrite à ton client – par exemple via une photocopie signée du devis envoyée par e-mail – ou à garder une trace de vos correspondances.
Le devis est un document commercial encadré par la loi, au même titre que la facture. Il doit donc comporter certaines mentions obligatoires :
Il peut être utile d’y indiquer le délai de paiement et le montant des intérêts en cas de retard. Le taux des intérêts de retard peut être librement fixé, mais ne doit en aucun cas être inférieur à trois fois le taux d’intérêt légal fixé à 0,76 % au second semestre 2021, soit 2,28% de la facture.
Il est à noter qu’une pénalité de recouvrement est déjà prévue par la loi (d’un montant égal à 40 euros), elle est due par le client dès que le délai de paiement sur lequel vous vous êtes mis d’accord est dépassé.
Afin de limiter le risque d’impayé et de couvrir les potentiels frais liés à la mission, il est possible de demander un acompte, c’est-à-dire une partie du paiement avant même de débuter le travail.
Cette pratique est plutôt courante et bien acceptée par les petites entreprises, et se fait généralement « à la main » par virement bancaire. L’inconvénient, c’est qu’elle n’offre qu’une protection très limitée, car l’usage est de verser un acompte compris entre 25 et 33 % du prix total de la mission.
Une technique complémentaire consiste à séparer une mission de taille importante en plusieurs petites étapes, afin de percevoir un revenu régulièrement et de gérer le risque de défaut de paiement.
Enfin, la protection la plus efficace aussi bien pour le freelance que le client est de passer par un tiers de confiance. Comment ça marche ? Le client verse le montant de la mission sur un compte sécurisé avant que tu ne travailles, puis valide le livrable pour débloquer le paiement.
Aucun retard de paiement ni même d’impayé n’est donc possible, et le client est également protégé car si le freelance ne réalise pas la mission comme convenu, il est remboursé.
L’utilisation d’un tiers de confiance peut s’avérer particulièrement efficace lorsque tu traites pour la première fois avec un premier client ou lorsque ce dernier est à l’étranger.
Il existe par exemple Tripartie, notre partenaire. En cas de litige avec le client, l’arbitre Tripartie étudie la situation puis trouve une solution, sans frais supplémentaires.
Si ton client ne veut pas payer ou s’il « fait le mort », la dernière solution pour percevoir le fruit de ton travail est de recouvrer la somme. Tu peux procéder par tes propres moyens, à l’amiable (coups de téléphone, relances par email ou encore envoi de courriers recommandés) ou passer par la juridiction compétente (un juge sera saisi de l’affaire et te permettra de faire-valoir tes droits, au besoin avec l’aide d’un Huissier de Justice).